Pascale Rey

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Adèle d'Aiguebrune





L'heure d'Elise





Le Croque-moton





Le Maître des Boussoles











Ecrire au passé.

Le passé s'offre comme un rêve, une vision le plus souvent idéalisée par les beautés qu'il nous a léguées. Les oeuvres d'art, les monuments, les variations de la langue, les costumes, les coiffures, tout concourt à une projection poétique, à une évasion où l'imagination tient la plus grande place. Le passé plonge l'écrivain et le lecteur dans une complicité de merveilleux et d'enfance. Chaque histoire s'ouvre sur un "Il était une fois"...

Mais derrière le conte, il y a le quotidien, les soucis de la vie, qui disent qu'au travers des années l'homme est resté le même. Les joies et les peines de ceux qui nous ont précédés sont identiques aux nôtres. Un roman historique est un miroir dépoli, sans tain, où le reflet du passé cache la lumière du présent. Par ailleurs, le choix des thèmes, la couleur qui leur est donnée, la vision ou la réflexion de l'auteur, tout cela tient de l'actuel.

Je peins des périodes de troubles en raison des incertitudes du monde qui nous attend. J'essaie simplement de montrer les uns et les autres, sans parti pris, selon les faits, en respectant le recul de l'Histoire.

Dans mes romans, je n'invente pas de situation et encore moins de solution. Je montre des gens simples dont les vies sont bouleversées par des événements qu'ils ne maîtrisent pas, qu'ils ne comprennent pas. La tourmente de l'Histoire est le révélateur d'une force ou d'une faiblesse comme le catalyseur des désirs profonds, ambition, désir de revanche ou de possession. La violence commune justifie l'émergence des sentiments les mieux enfouis.

J'aime cette dualité. D'un côté une folie collective, fanatique par religion, par opinion, veule par instinct, et de l'autre un amour qui se rebelle, non moins puissant, un amour total, maternel pour Adèle d'Aiguebrune, paternel pour Henri Yrvoix. Tous mes romans sont portés par une révolte, un espoir. Cette dignité profonde, qui ne plie pas, est une des constantes qui se dégage de toutes les histoires vécues. Je l'ai trouvée, retrouvée partout, jusque dans les écrits les plus anciens.

Une sorte d'optimisme humain naît dans les moments les plus sombres : la paix reviendra, et la douceur de vivre. Comment continuer, pourquoi survivre, s'il en était autrement? Après la force de se battre, il faudra trouver celle de pardonner.

J'ai longtemps pensé que l'Histoire ne donnait pas de leçons, qu'elle n'était qu'un triste recommencement. Je pense désormais qu'elle avance difficilement, avec des hésitations, des reculs, pas à pas, et que nous avançons avec elle.